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Retour18 mars 2025
Annie Levasseur - alevasseur@medialo.ca
Quatrième journée de grève pour les travailleuses de CPE
©Annie Levasseur - Le Laurentien
Environ 300 travailleuses de 11 centres de la petite enfance (CPE) du Bas-Saint-Laurent affiliées à la CSN ont manifesté dans les rues de Rimouski, cet avant-midi, pour réclamer de meilleures conditions de travail au gouvernement.
Les éducatrices se sont rendues au bureau de la députée-ministre, Maïté Blanchette Vézina, pour lui demander son appui. Les négociations entre le gouvernement et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) sont au point mort.
« Nous demandons à la députée de porter notre voix au gouvernement. C’est notre quatrième journée de grève. Il y a eu de la négociation en fin de semaine et nous aurions bien souhaité une entente, mais ça n’a presque pas avancé », déplore la vice-présidente régionale pour la FSSS-CSN, Liette Ross.
Les quelque 13 000 travailleuses de CPE affiliées à la CSN tiendront leur cinquième journée de grève nationale partout au Québec demain. Elles vont se réunir en assemblée générale afin d’adopter un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.
« Le gouvernement ne veut pas entendre que les centres de la petite enfance méritent le même traitement que les gens au public. Ça demande des personnes avec des compétences. Les rémunérations et les conditions de travail doivent être à la hauteur de ce qui est demandé et de la qualité des services offerts », mentionne madame Ross.
Une charge moins lourde
En plus de demander de meilleures conditions salariales, une charge de travail moins lourde et des mesures pour améliorer la qualité des services aux enfants sont aussi souhaitées.
« Ça vient toucher toutes les conditions de travail, nous voulons que les ratios soient respectés. Présentement, ils remplacent des travailleuses par des gens qui ne sont pas formés. Nos écoles se vident parce que les conditions de travail ne sont pas à la hauteur », souligne Liette Ross.
« Nous aimerions avoir des congés, du temps de planification et du soutien pour les enfants à besoins particuliers de plus. Nos tâches sont de plus en plus lourdes parce que nous avons de plus en plus d’enfants à besoins particuliers. S’ils n’ont pas de diagnostic, ils n’ont pas de soutien. Nous voulons que tous les enfants aient la même chance », ajoute la présidente du syndicat des CPE de Rivière-du-Loup, Nancy Bourque
Appui des parents
Les travailleuses de CPE disent sentir l’appui des parents dans leurs démarches malgré les fermetures.
« On entend souvent que nous prenons les parents en otage avec les enfants, mais s’il y a plusieurs CPE de créés, comme le veut François Legault, et qu’il n’y a pas de personnel pour les remplir, ce sont les parents qui vont encore écoper à cause de bris de service. Nous voulons créer de meilleurs milieux pour les enfants et aider les parents par la bande. Notre milieu nous tient à cœur », affirme Nancy Bourque.
La CSN représente plus 80 % des travailleuses syndiquées dans les CPE. Environ 400 CPE dans l’ensemble des régions du Québec sont touchés par la grève.
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