La présidente fondatrice de Ge Cherche Charly, Geneviève Duperron, indique que la chienne, qui n’a pas de nom connu, vient d’une usine à chiots.

« Le Service animalier Annika Landry l’avait pris en charge par après, mais la chienne et d’autres chiens se sont enfuis assez rapidement du refuge. Les autres ont été retrouvés depuis, mais elle demeure en cavale. »

Madame Duperron explique que son organisme a travaillé plusieurs mois dans l’espoir d’attraper la chienne, mais qu’étant donné qu’elle errait dans un secteur boisé et agricole dans les environs de Saint-Damase et qu’elle pouvait parcourir des kilomètres de distance, il était très difficile de la stabiliser assez longtemps pour lui créer une routine et ainsi avoir une chance de l’attraper avec une cage-trappe.

« Il arrive aussi que les gens aillent poser des gestes contre-intuitifs lorsqu’ils voient un chien. C’est-à-dire que la plupart vont tenter de l’attraper, alors que c’est la dernière chose à faire parce que le chien va continuer de se déplacer pour s’enfuir. C’est difficile à ce moment-là pour nous de stabiliser le chien pour tenter de la capturer dans une cage-trappe. Elle est y d’ailleurs entrée à quelques reprises, mais elle était malheureusement trop peu constante et nous ne laissons pas de cages armées sans surveillance. »

Le tout a duré jusqu’en décembre 2023. Par après, l’organisme n’a pas eu de nouvelle de l’animal pendant un an, jusqu’à ce qu’Annika Landry l'informe que la chienne était stable depuis un moment.

Comment réagir

Bien que la population pourrait avoir tendance à être émotive en apprenant qu’une chienne erre depuis presque deux ans, Geneviève Duperron est catégorique : il est important de garder la tête froide et de suivre les indications de l’organisme pour améliorer les chances de capture.

« Nous avons retrouvé au-dessus de 4000 chiens ces cinq dernières années et de mon expérience, les chiens vont souvent être mis en danger lorsque les gens sont trop émotifs. Quand ils veulent précipiter les choses parce qu’ils s’inquiètent pour l’animal, les gens vont avoir tendance à improviser des captures, par exemple en s’y mettant à plusieurs. »

Il s’agit d’ailleurs d’une pratique à proscrire : « Je dis toujours, si on avait un renard, est-ce qu’on serait capable à 50 personnes de l’attraper? La réponse est non. Il n’y a pas de solutions miracles. Il faut nous laisser travailler. »

S’il est important de ne pas approcher l’animal et de ne pas tenter de la capturer, il demeure que les citoyens peuvent tout de même venir en aide à l’organisme en lui faisant savoir s’ils aperçoivent l’animal, de façon privée.

« Ce que l’on souhaite, c’est la stabiliser à un endroit où elle aura une routine et où elle reviendra manger. Il faut savoir que par le passé, dès que des gens tentaient quoique ce soit, elle disparaissait dans la nature pendant plus d’un mois. Ce n’est pas ce que l’on souhaite. On veut que les gens nous appellent (1-844-GCHARLY) ou qu’ils appellent au numéro sur l’affiche (418-330-3731) pour nous la signaler. De notre côté, on recueille tous les signalements, on évalue la carte et si elle s’est établie une routine où elle va toujours manger au même endroit, à ce moment-là, nous allons annoncer que nous avons un plan de capture en cours et nous allons demander à toute autre personne de ne pas la nourrir, pour qu’elle se concentre à retourner à un seul endroit. »

Notons que la chienne erre souvent de nuit et qu’elle peut être aperçue sur des caméras de surveillance.

En rappel

• Ne pas tenter de l’attraper
• Ne pas lui courir après
• Ne pas divulguer les signalements sur Facebook.