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11 décembre 2024

Véronique Bossé - vbosse@medialo.ca

Des chiennes espagnoles qui ont trouvé leur famille au Québec

Des chiennes espagnoles qui ont trouvé leur famille au Québec

©Photo : gracieuseté

Marie, Kina, Julie et Lalie.

Marie Belzile et Julie Canuel ont récemment emménagé dans la région en compagnie de leurs deux lévriers espagnols, Lali et Kina, qu’elles ont adopté par le biais de l’organisme Extraordinary Galgos & Podencos (EGP), un OBNL qui a pour mission de sauver des chiens de chasse espagnols abandonnés et provenant de refuges.

C’est en se renseignant sur la cause des lévriers espagnols et sur leur caractère, après le décès de leurs chiens whippets – qui font justement partie de la grande famille des lévriers – que le couple, qui a de l’expérience avec les chiens anxieux, est entré en contact avec EGP.

« On avait accès au site internet, alors on regardait souvent les chiens, même si on n’était pas encore trop avancé dans le processus d’adoption », se rappelle Marie.

L’histoire de Lali

C’est là qu’elles ont remarqué Lali, leur chienne de six ans, qu’elles ont adoptée en septembre 2020.

« Nous avons vu qu’elle arrivait au Québec, en famille d’accueil, parce qu’elle n’était pas bien au refuge. Nous avons tout de suite contacté l’organisme et c’était justement la présidente qui l’emmenait chez elle. Nous avons démontré notre intérêt, on a passé une autre entrevue où nous avons parlé de notre expérience avec nos chiens qui avaient eu des passés plus difficiles. Comme Lali craint extrêmement les hommes, c’est sûr que d’être adopté par un couple de femmes l’avantageait. »

Même si Julie et Marie avaient les ressources, le temps et la patience pour bien accommoder Lali à son nouvel environnement, la première année n’a pas été évidente pour la chienne, qui avait peur de tout.

« Ç’a été beaucoup de travail et beaucoup d’entrainement, avec des entraineurs différents et des vétérinaires spécialisés jusqu’à tant qu’on rencontre une vétérinaire spécialisée en trauma. Encore une fois, ç’a été un gros apprentissage pour essayer de découvrir ce qui fonctionne ou non avec Lali. On a été chanceuses, parce que quand nous sommes tombés sur cette vétérinaire, elle était accompagnée d’une entraineuse qui nous donnait des exercices, donc on a passé par plusieurs étapes avant de se rendre là et c’est là que nous avons vu Lali s’améliorer. »

L’arrivée de Kina

Kina, pour sa part, est une chienne de cinq ans, que Julie et Marie ont adoptés en avril 2023, après avoir perdu celle qu’elles appelaient « leur chien parfait » Toni.

« L’organisation nous a contactés un mois après le décès de Toni pour savoir si on souhaitait l'adopter. On a eu des discussions franches avec l’organisation parce que Lali n’est pas la chienne la plus confiante. Finalement, nous avons convenu de la prendre en essai pour une semaine, pour ensuite prendre une décision réfléchie, malgré le fait que deux secondes après son arrivée, nous aurions eu le cœur gros de la voir partir. En fin de compte, la semaine s’est quand même bien passée. Il y a eu quelques petites adaptations à faire, mais même un peu avant la fin de la semaine on savait qu’on allait la garder », relate Marie.

Le couple insiste toutefois sur le fait que les galgos espagnols ne sont pas tous comme Lali et Kina.

« Nos deux chiennes sont hyper traumatisées et elles ont des besoins plus spécifiques, qui concordent bien avec nous. Ça n’empêche pas qu’il y a des familles, avec des enfants, qui adoptent des galgos et que tout se passe bien. Tu n’es pas meilleur d’adopter un chien traumatisé, toutes les adoptions sont égales. »

Des chiennes espagnoles qui ont trouvé leur famille au Québec

©Photo : gracieuseté

Lali et Kina

Pourquoi des chiens de l’Espagne?

Julie et Marie expliquent que le fait d’avoir opté pour des lévriers espagnols (aussi appelés des galgos espagnols) est le fruit d’une importante réflexion quant à leurs besoins.

« Nous avons étudié les styles de races pour voir ce qui irait le mieux avec notre style de vie. En général, les lévriers sont des chiens qui nous correspondent. Je pense qu’avoir un bon match avec la race de ton chien permet, ça permet de vivre une belle expérience. Et des lévriers, ça ne se trouve pas dans les refuges au Québec. […] Quand nous avons commencé à lire sur la cause des lévriers en Espagne, c’est aussi venu nous chercher. Je ne pense pas qu’on adopterait une autre race que des lévriers. »

Pour en savoir plus sur la cause des chiens de chasse espagnols ou sur le travail d’EGP, consulter le site internet extraordinarygalgosandpodencos.org/.

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