25 novembre 2024

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©Photo : archives - Médialo

Le président régional du Parti québécois du Bas-Saint-Laurent, l'entrepreneur Samuel Ouellet.

Pourtant, elles font face à des défis majeurs : pénurie de main-d’œuvre, compétitivité accrue et besoin d’innover. Dans ce contexte, la mise en veille du programme DEPART (Développement économique pour l’aide à la redynamisation des territoires) et de sept autres programmes pour les PME manque cruellement de vision pour l’avenir du Québec.

Le programme DEPART offrait un soutien essentiel aux PME dans les régions dévitalisées, leur donnant accès aux prêts, subventions et garanties nécessaires pour moderniser leurs opérations et intégrer de nouvelles technologies. En suspendant ce programme, le gouvernement prive nos entreprises d’un levier crucial pour surmonter la crise de main-d’œuvre et s’adapter aux réalités économiques modernes.

Les PME représentent près de 99 % des entreprises au Québec et emploient plus de la moitié de la main-d’œuvre active. Ces chiffres illustrent leur rôle central dans notre économie. En favorisant l’innovation technologique, le gouvernement pourrait non seulement accroître leur compétitivité, mais aussi renforcer l’ensemble du tissu économique québécois.

L’intégration des nouvelles technologies est une solution durable pour combler les difficultés de recrutement. Elle permet aux PME d’optimiser leurs processus, de réduire la pression sur les équipes et d’améliorer les conditions de travail. Ce besoin est d’autant plus pressant en région, où la rareté de main-d’œuvre est particulièrement criante. En plus de ses avantages économiques, cette modernisation aurait des retombées sociales majeures : stabilisation de l’emploi, attractivité des régions et pérennité des communautés locales.

En investissant dans la transformation numérique et l’implantation de systèmes automatisés, le Québec pourrait se positionner comme un leader mondial, en misant sur les connaissances de pointe qui existent déjà dans nos centres de recherche et à la branche innovation d’Investissement Québec. Ce potentiel est à portée de main, mais il demande un appui clair et stratégique. Soutenir les PME pour qu’elles adoptent les outils de demain mettrait le Québec à l’avant-garde, améliorerait la productivité nationale et renforcerait l’économie partout au Québec.

L’investissement récent de 7 milliards de dollars dans le projet Northvolt est un pari risqué, surtout avec les récentes nouvelles indiquant que l’entreprise fait face à des difficultés. Cette même somme aurait permis, par exemple, d’offrir une subvention de 350 000 $ à 20 000 PME québécoises pour moderniser leurs équipements et adopter des technologies innovantes. Plutôt que de concentrer toutes les ressources dans une seule entreprise, investir dans des milliers de PME à travers le Québec favoriserait une prospérité plus large et plus résiliente, tout en stimulant les économies locales.

Il faut non seulement appeler le gouvernement, mais aussi les institutions financières, les centres de recherche et les associations d’entrepreneurs à collaborer pour créer un écosystème propice à l’innovation et à la modernisation des PME. Cette mobilisation collective est essentielle pour transformer le potentiel économique du Québec en réalité durable.

Le Québec a besoin d’un gouvernement qui mise sur la diversité économique en appuyant nos PME et en renforçant le tissu économique de toutes nos régions. Avec l’expertise qu’on a déjà ici, le potentiel de transformation est énorme. En rétablissant et en élargissant des programmes comme DEPART, le gouvernement pourrait propulser le Québec comme chef de file en modernisation industrielle et en technologies avancées. En choisissant d’appuyer les PME, le gouvernement pourrait offrir un avenir où notre économie est solide, diversifiée et prête à relever les défis de demain.

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