Pattes et Poils
Retour31 octobre 2024
Véronique Bossé - vbosse@medialo.ca
Une histoire de … mouffette!
HISTOIRE D'ADOPTION
©Photo : gracieuseté
Tippy tente de convaincre Jean-Paul d'arrêter de jouer de l'accordéon.
Une résidente de Rimouski, Graziella Dion, raconte l’époque où elle a vécu avec Tippy, une mouffette domestique qu’elle a adoptée avec son conjoint Jean-Paul, il y a maintenant plusieurs années.
Le texte provient directement de madame Dion, qui a relaté l’histoire de Tippy dans son premier roman jeunesse, publié en 2013.
« Jean-Paul et moi étions allés chercher Tippy à la Mouffetterie de Trois-Rivières. Elle avait à peine deux mois et demi. La dame qui nous l’avait vendue nous avait fourni une bouteille de lait sucré pour lui donner à boire durant le voyage. Notre adorable petite boule de poils dormait paisiblement dans une boîte trouée posée sur le siège arrière de la voiture. À un certain moment, nous nous sommes arrêtés pour aller au restaurant. Au moment d’entrer, je réalisai que c’était l’heure du repas de Tippy. Malgré quelques objections de mon conjoint un peu timide, j’emmenai ma nouvelle compagne à l’intérieur. Je la tenais, couchée sur le dos, dans ma main gauche, cachée à demi dans une débarbouillette qui lui servait de couverture. Dès que je lui présentai une bouteille de lait au miel, elle l’agrippa avec ses deux pattes d’en avant et se mit à téter. Les voisins de table et les serveuses, attirés par ce spectacle peu banal, s’approchèrent en riant. Les questions fusaient de toutes parts. »
©Photo : gracieuseté
Madame Dion rapporte que Tippy était un animal espiègle, intelligent et attachant
« Rendus à la maison, nous avons découvert cet animal espiègle, intelligent et attachant. Nous prenions plaisir à observer les livreurs de pizza et les amis qui apercevaient Tippy pour la première fois. Tous reculaient de quelques pas quand ils entraient dans la maison. »
« Quand Jean-Paul jouait de l’accordéon, elle montait sur le divan et s’installait sur son épaule pour lui mordre les oreilles. C’est clair qu’elle détestait le son aigu de cet instrument de musique. La petite coquine aimait beaucoup se faire bercer par ma mère, qui habitait avec nous. Aussi, elle n’hésitait pas à lui mordre les orteils quand elle tricotait. C’était sa façon à elle de lui demander de délaisser son tricot et de goûter à la chaleur de ses caresses. »¸
« Tippy n’était pas née dans la forêt, mais son instinct animal la poussait à prendre des courses, surtout dans la nuit. Souvent, on l’entendait arpenter la maison, courant de la cuisine aux chambres comme si elle était poursuivie par une autre mouffette. Le vendredi soir, elle se laissait docilement laver, assécher et peigner. Elle savait qu’après le séjour dans la salle de bain, c’était la balade en auto. »
©Photo : gracieuseté
Tippy savait faire la belle.
« De temps à autre, pour m’amuser un peu, j’entrais au centre commercial avec ma petite comique sur l’épaule. Certaines personnes s’éloignaient avec dédain, d’autres s’approchaient pour me poser des questions. Tippy, le nez collé sur mon cou, se sentait en sécurité, malgré tous ces étrangers qui voulaient la caresser. Pour déguster un biscuit, elle faisait la belle comme le font les chiens. Un jour, je décidai de l’emmener au dépanneur du coin de rue la rue. Je savais qu’elle me suivait sur les talons, mais histoire de m’amuser, je faisais comme si je ne le savais pas. Certains automobilistes freinaient brusquement, d’autres me faisaient de drôles de gestes et parfois oubliaient de garder leur droite. »
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