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30 octobre 2024

Véronique Bossé - vbosse@medialo.ca

Une façon de montrer aux filles que les sciences sont aussi pour elles

Une façon de montrer aux filles que les sciences sont aussi pour elles

©Photo Médialo – Véronique Bossé

Geneviève Gariépy et Mélanie Cantin.

L’événement « Les filles et les sciences, un DUO électrisant » s’est tenu à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) le 24 octobre dernier en compagnie de 150 étudiantes de 2e, 3e et 4e secondaire en provenance d’écoles d’un peu partout dans l’Est-du-Québec.

L’initiative, qui fête cette année ses 25 ans d’existence et qui existe à Rimouski depuis presque 20 ans, vise à inspirer les participantes, à briser les barrières sociétales et à leur offrir un cadre inclusif et favorable où elles peuvent s'engager dans la science sans crainte de jugement. Le tout pour faire découvrir aux étudiantes que le domaine des sciences peut très bien leur convenir.

Le concept de l’événement « Les filles et les sciences, un DUO électrisant » a d’abord germé, en 1999, dans l’esprit de Nathalie Beaudry. Alors responsable d’un programme d’embauche universitaire pour le service de l’exploitation du réseau chez Bell, celle-ci s’est vu confier le mandat de recruter une proportion de 50 % de femmes, un objectif qu’elle peina à atteindre en raison du faible taux de main-d’œuvre féminine. Constatant que ses collègues étaient confrontées aux mêmes problématiques, madame Beaudry a d’emblée proposé l’idée de se regrouper afin de mettre sur pied une activité destinée aux adolescentes, pour leur faire connaître la nature exacte des professions scientifiques et technologiques et les programmes d’études qui y mènent.

Une façon de montrer aux filles que les sciences sont aussi pour elles

©Photo Médialo – Véronique Bossé

« Le but est d’accueillir des jeunes filles de secondaire 2, 3 et 4 pour leur montrer ce qui se fait en sciences. Elles sont avec nous toute la journée pour participer à des ateliers, visiter des kiosques, prendre part à un défi créatif, assister à une conférence et rencontrer des femmes qui travaillent dans le domaine de la science », explique la coordonnatrice de l’événement à Rimouski, Mélanie Cantin.

L’importance de la représentation

La porte-parole de l’édition 2024 de l’événement est la gestionnaire et ingénieure dans le domaine spatial, Geneviève Gariépy.

« Le fait de rassembler des filles, ensemble, toute la journée pour parler de sciences, ça peut faire une différence pour les filles, ça peut allumer une étincelle chez elles et c’est ce que l’on essaie de faire dans tous les événements des Filles et des sciences, de leur faire voir l’étendu des options – qui sont nombreuses – et de leur faire comprendre qu’elles ont leur place dans ces domaines », indique la porte-parole.  

Bien que l’événement existe depuis maintenant un quart de siècle, madame Gariépy rapporte que les stéréotypes associés au domaine des sciences existent encore.

« Par exemple, je viens du domaine du génie et souvent, quand on pense à un ingénieur scientifique, on s’imagine un gars. C’est encore le cas, de moins en moins, mais c’est un stéréotype qui perdure. C’est vrai que c’est un domaine assez uniforme. Il y a aussi des idées fausses comme quoi pour aller en génie il faut être une personne manuelle, ou qui aime les maths, alors que c’est faux : il y a tellement de carrières différentes en génie, en science et en technologie qu’il y en a pour tous les intérêts. Selon tes forces et tes faiblesses, tu peux trouver quelque chose qui t’allume, dans lequel tu vas bien performer et t’épanouir. »

Elle estime que l’événement est d’autant plus important puisqu’il permet aux jeunes filles de rencontrer des femmes qui font carrière en sciences.

« Si tu es une jeune fille et que tu n’as pas autour de toi des modèles de femmes dans ces domaines, ce n’est pas nécessairement évident de te dire : c’est ça que je veux faire dans la vie, parce que la représentation fait une différence. Mes deux parents sont ingénieurs donc c’était facile pour moi de dire que c’était ce que je voulais faire dans la vie, mais s’il y a des jeunes filles qui n’ont pas nécessairement ce genre de modèle autour d’elles, avec cet événement, elles en rencontrent plusieurs, de plein de domaines différents. »

L’événement se tient aussi à Québec (2 novembre), à Sherbrooke (9 novembre) et à Montréal (23 novembre).

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