LIEUES lance son premier album

Musique traditionnelle et improvisée

©gracieuseté – Mathieu Gosselin - Le Laurentien

Le sextuor LIEUES était en prestation à Rimouski au début de mois d’octobre.

Le sextuor LIEUES a récemment lancé son premier album à Rimouski. « Quelque part sur la map » propose un mariage entre les répertoires traditionnels québécois et chinois.

L’artiste rimouskoise Patricia Ho-Yi Wang est la directrice artistique de LIEUES. Elle a créé ce projet, en 2022, avec une volonté de mélanger les musiques comme le font ses multiples identités. « C’est un mélange de musique traditionnelle québécoise, de musique traditionnelle chinoise et de musique improvisée. C’est un reflet de nos bagages et comme j’ai créé ce projet, c’est un reflet de mes bagages ethnoculturels. Je suis d’origine cantonaise et j’ai évolué dans la musique traditionnelle québécoise. La musique chinoise est pour moi une façon de me rapprocher de mes origines, mais je n’ai pas grandi avec ça », explique-t-elle.

LIEUES est né à la suite de la montée du racisme anti-asiatique pendant la pandémie. Patricia Ho-Yi Wang a voulu apporter son grain de sel. « C’est mon impulsion par rapport à ces choses-là. C’est aussi dans une volonté de créer une musique à mon image. On est à la frontière de plusieurs choses avec cet album, de cultures, mais aussi de styles musicaux avec la musique traditionnelle et improvisée. À certains moments, on ne sait pas trop où nous sommes. Est-ce que c’est la Chine ou le Québec? Les deux se superposent et se succèdent de différentes manières dans nos arrangements », mentionne l’artiste.

LIEUES est composé de Patricia Ho-Yi Wang (violon et podorythmie), de Luke Dawson (contrebasse), de Yadong Guan (pipa), de Huu Bac Quach (erhu et đàn bầu), de Robin Servant (accordéon et guitare) et d’Olivier Maranda (vibraphone et percussions). « Dans la production culturelle artistique au Québec, je ne vois pas beaucoup de cette représentativité et de ces réflexions sur le fait asiatique. Il y en a plus maintenant à cause de la pandémie et du racisme qu’il y a eu. La société s’est un peu réveillée », affirme la Rimouskoise.

Carrière personnelle

Outre le lancement de ce premier album pour LIEUES, Patricia Ho-Yi Wang travaille sur plusieurs autres projets musicaux. Elle fait partie du Grand groupe régional d’improvisation libérée (GGRIL) et du collectif de musique traditionnelle québécoise féministe, Germaine, qui lancera également un premier album cet automne. L’artiste est aussi membre du trio Salicorne, basé à Rimouski, qui propose de la musique traditionnelle instrumentale de plusieurs cultures. « C’est difficile en ce moment pour le financement public. Nous sommes revenus à un niveau prépandémique avec une multiplication de demandes. Les projets avancent moins vite à cause de ça », souligne Patricia Ho-Yi Wang.

L’album « Quelque part sur la map » est disponible au https://bandcamp.com/.

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