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01 octobre 2024

Véronique Bossé - vbosse@medialo.ca

Les syndicats dénoncent l’état de la situation chez TELUS

Les syndicats dénoncent l’état de la situation chez TELUS

©Photo Médialo – Véronique Bossé (archives)

Le président du Syndicat des Employés de TELUS (SQET 5044), Luc Pouliot.

Les Syndicats des Employés de TELUS (SQET 5044 et SAMT 5144) affiliés au SCFP-Québec, les Conseils Régionaux FTQ, Bas-Saint-Laurent-Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et Québec et Chaudière-Appalaches, ont récemment tenu une conférence de presse pour dénoncer les pertes d’emploi chez TELUS et mettre en lumière les conséquences de ces pertes et ce qu’elles impliquent.

D’abord, il a été établi par les syndicats que les pertes d’emplois représentent un risque pour l’économie de toute la région.

« On demande aux grandes corporations comme TELUS d’arrêter de couper dans les emplois de la classe moyenne. C’est elle qui fait vivre et qui fait tourner l’économie de nos régions », fait valoir le président du Syndicat des Employés de TELUS (SQET 5044), Luc Pouliot.

Il déplore entre autres la façon dont TELUS propose des offres de départ à ses employés.

« Pour la troisième fois cette année et depuis plusieurs années, TELUS encourage nos membres à partir. Soit avec des menaces : on augmente la pression et la charge de travail, on mélange les tâches et on abaisse les conditions de travail. Il y a de la négociation de mauvaise foi. Quand le fruit est mûr, que les gens sont à bout, on passe des offres de départ, des petites offres bonbons. On les oblige à quitter l’entreprise et l’offre qui est donnée n’est rien pour compenser une carrière perdue ou une retraite brisée. »

Des conséquences pour tous

Le président du Syndicat des Employés de TELUS (SQET 5144), Brian Leclerc, souligne pour sa part que le nombre d’employés diminue depuis déjà plusieurs années.

« En 10 ans, nous avons perdu le tiers de nos membres. On est passé de 650 employés au Québec à environ 440 employés et on en perd systématiquement chaque mois. »

Monsieur Leclerc pose aussi un regard sur ce qu’adviendront les générations futures si les choses ne changent pas.

« Quand nous n’avons plus de perspectives de carrière, ce sera quoi pour nos enfants? Pour les prochaines générations? Devront-elles quitter la région pour trouver des emplois de qualité? C’est une question qu’il faut poser. Ces pertes d’emplois auront des impacts partout dans la communauté. En se promenant sur les rues principales, on verra des pancartes à louer sur des devantures de commerces s’il n’y a plus personne qui ont des revenus pour acheter localement dans ces commerces et faire vivre les restaurants et les boutiques. »

Des délocalisations financées ici

La question des emplois délocalisés a aussi été soulevée lors de la conférence de presse.

« Ce que les gens doivent comprendre, ce qu’on vient leur prendre de l’argent pour financer de la délocalisation et envoyer des emplois ailleurs, notamment au Maroc, où ils vivent aussi de la répression syndicale », rapporte le président du Conseil Régional FTQ de Québec et Chaudière-Appalaches, Sébastien Campana.

Monsieur Campana ajoute que ces délocalisations ne sont donc pas bénéfiques pour les travailleurs au Maroc.

« Le Code du travail au Maroc ne permet pas à une personne qui n’est pas marocaine de se syndiquer. Qu’est-ce que TELUS fait? Que font les compagnies de télécommunications? Elles embauchent des gens d’Afrique subsaharienne, parce que comme ça ils ne sont pas marocains et ils ne peuvent pas se syndiquer. Et là, ils peuvent faire n’importe quoi et c’est nous qui finançons cela. »

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