L’événement organisé par le Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN), le Syndicat APTS Bas-Saint-Laurent et le Conseil régional de la Fédération des Travailleuses et Travailleurs du Québec (FTQ) BSLGÎ, à l’initiative d’Action Populaire Rimouski-Neigette, a permis de réunir un nombre considérable d’organisations syndicales, mais aussi d’organismes communautaires et de groupes militants divers.

« On est ici pour rappeler au gouvernement de nous mettre à l’agenda. C’est leur rentrée électorale et on dirait qu’à chaque fois il faut leur rappeler que les services publics et le tissu social existent et que ça aussi, ça vaut la peine d’investir là-dedans », a déclaré la vice-présidente de l’APTS, Émilie Charbonneau.

Parmi les organisations présentes, on compte entre autres des membres de la Fédération des employés du préhospitalier du Québec (FPHQ), le comité pour la rémunération des stages et la Table de concertation des groupes de femmes du Bas-Saint-Laurent. Parmi les points soulevés lors des prises de paroles, la crise du logement, les enjeux du secteur public et les droits des immigrants faisaient partie des préoccupations partagées par les intervenants.

Lutte à la pauvreté

« Depuis le début de la pandémie, la situation sociale des personnes en situation de pauvreté s’est vraiment détériorée et malheureusement, on ne voit pas la lumière au bout du tunnel. On a revendiqué beaucoup afin que ce gouvernement adopte un plan d’action gouvernementale pour réduire la pauvreté et malheureusement, le 21 juin, le gouvernement nous a annoncé en catimini un plan d’action qui comporte très peu d’actions », a dénoncé le coordonnateur d’Action Populaire Rimouski-Neigette, Michel Dubé.

Monsieur Dubé a également fait valoir que si le fait d’avoir un toit était un droit, qu’avoir un niveau de vie décent l’était tout autant.

« On demande au gouvernement de refaire ses devoirs et de produire un nouveau plan de lutte à la pauvreté. La seule mesure qui apparait importante pour ce gouvernement est le financement des banques alimentaires. Le gouvernement nous dit : on sait que vous allez crever de faim, alors nous allons financer les banques alimentaires pour que vous puissiez vous nourrir. C’est assez décevant. »

La crise du logement

L’importance de conserver le filet social et de poursuivre la construction de logements sociaux et communautaires a aussi été soulignée lors du rassemblement.

« En ce moment, il se passe quelque chose de très grave, le gouvernement de la CAQ n’est pas seulement inactif devant la crise du logement, il effectue aussi un travail actif de redirection de ressources financières très importantes, on parle de centaine de millions de dollars, qui étaient historiquement réservés à du logement social et communautaire, du logement à but non lucratif, qui prenait en compte la capacité de payer des gens. On prend cet argent et on le redirige vers des projets à but lucratif. C’est ce qu’ils appellent du logement abordable », a dénoncé pour sa part Alexandre Cadieux du Comité Logement Bas-Saint-Laurent.