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14 août 2024

Maude Charron : « J’ai réalisé mon rêve olympique »

Maude Charron : « J’ai réalisé mon rêve olympique »

©Candice Ward/COC

À la différence des Jeux de Tokyo, Maude Charron a pu performer devant les yeux de ses proches, qui ont fait le déplacement jusqu’à l’Arena Paris Sud pour l’occasion.

Au lendemain de son épreuve, Maude Charron est revenue sur son expérience des Jeux Olympiques de Paris 2024 pour Le Laurentien. Médaillée d’argent sur le plan sportif, la Luçoise n’est pas prête d’oublier ce qu’elle vient de vivre.

Au bout du compte, la couleur du métal glané n’est pas la même qu’à Tokyo mais l’expérience n’en demeure pas moins inoubliable. Au contraire. À l’heure où la cérémonie de clôture pointe le bout de son nez, Maude Charron assure qu’elle quittera la capitale française avec un sentiment d’accomplissement.

« Ces Jeux, réussis, confirment que Tokyo était une édition particulière. Le sentiment amer que j’ai ressenti il y a trois ans était légitime, parce que j’ai vu la différence ici. Les Jeux de Paris étaient de vrais Jeux Olympiques », met en avant l’athlète de la région.

Maude Charron : « J’ai réalisé mon rêve olympique »

©Cao Can/Associated Press

Maude Charron tout sourire au moment de naviguer sur la Seine lors de la cérémonie d’ouverture, aux côtés du sprinter Andre De Grasse.

« Un sentiment indescriptible »

L’aventure olympique ne pouvait mieux commencer pour Maude Charron, qui a été désignée porte-drapeau de la délégation canadienne lors de la cérémonie d’ouverture sur la Seine. Une surprise totale pour l’haltérophile, persuadée de devoir faire l’impasse sur le coup d’envoi des festivités. « Au départ, je ne devais même pas participer à la cérémonie d’ouverture étant donné que mon épreuve était programmée vers la fin des Jeux puis j’avais aussi un camp d’entraînement à faire avant », révèle cette dernière.

C’est donc dans la continuité de cette entame rêvée que Maude Charron s’est présentée dans l’antre de l’Aréna Paris Sud. La suite, on la connaît : la Bas-Laurentienne décroche la seconde médaille olympique de sa carrière grâce à un total de 236 kg.

Suspense insoutenable

« Je ne savais pas qui avait réussi quoi, qui avait manqué quoi et en quelle position j’étais. Je laisse ces responsabilités aux entraîneurs. Après mon troisième essai à l’épaulé-jeté, mon entraîneur m’a dit que j’avais fait du bon travail. Je lui ai demandé ce que ça voulait dire, mais il ne me répondait pas. Il faisait juste sourire », narre Maude Charron.

Quelques minutes plus tard, elle a appris qu’un podium lui était assuré même s’il restait un dernier essai à la Taïwanaise Kuo Hsing-Chun, qui demeurait la seule concurrente à pouvoir siéger au second rang de l’épreuve.

« Les genoux ont flanché, je me suis mise à pleurer. C’était comme une vague énorme d’émotion. Puis après ça il y a eu beaucoup d’incertitude, tu ne veux pas souhaiter du mal à tes adversaires, mais tu ne dis pas non à une meilleure position non plus ! », raconte la vice-championne olympique en plaisantant.

Rien n’est impossible

Une aventure d’autant plus marquante que la Luçoise a pu compter sur les encouragements de ses proches en temps réel.  « Mes parents m’ont toujours encouragé dans tout ce que j’entreprenais. Ils ont toujours été là pour être les meilleurs supporters et je n’aurais pas pu me rendre ici sans eux. Performer devant ma famille, mes amis, mes entraîneurs : ça faisait partie de mon rêve olympique », insiste-t-elle avec fierté et reconnaissance.

En fin d’entrevue, Maude Charron a également tenu à adresser quelques mots à la population québécoise qui était installée devant la télévision. « Même si on vient d’un petit village, on peut quand même atteindre de grands sommets. Et même si on vient de ce petit village-là, on peut y rester et atteindre ces mêmes sommets. J’ai pu trouver des compromis avec mes entraîneurs et la fédération pour m’entraîner chez moi, dans mes valeurs, dans ma famille et proche de mes racines », conclut l’haltérophile de la région.

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