Un an pour l’Outillerie Rimouski

©Photo Médialo – Véronique Bossé

2 302 objets qui ont été empruntés depuis le 13 juillet 2023.

L’organisme à but non lucratif, l’Outillerie Rimouski, la première bibliothèque d’objets du Bas-Saint-Laurent, souligne sa première année d’existence en faisant part de son évolution et de ce qui l’attend pour la suite.

Rappelons que le concept a été mis sur pied par des bénévoles en vue de favoriser la mise en commun des biens tout en limitant la surconsommation et ses impacts sur l’écologie, en permettant à ses membres d'emprunter de nombreux objets comme des outils pour la rénovation résidentielle et l'entretien paysager ainsi que des articles de cuisine.

À son ouverture en juillet 2023, près de 300 objets étaient disponibles à l’emprunt à l’Outillerie. Aujourd’hui, ce sont 576 objets qui le sont. De plus, l’organisme compte cinq fois plus de membres qu’il y a un an et son nombre d’abonnés a triplé. Finalement, ce sont 2 302 objets qui ont été empruntés depuis le 13 juillet 2023.

« C’était une année forte en émotions, c’est certain, dans le sens où nous avons vécu toutes nos premières fois : l’ouverture avec tout ce que ça implique, les rénovations, la mise en place du bon système, écrire nos politiques de prêts. Après, nous avons vécu notre premier été où les gens ont commencé à découvrir l’Outillerie et à s’abonner. Nous avons continué à augmenter notre offre de services. Nous avons eu de belles contributions de partenaires du milieu qui nous ont permis d’acheter des outils de belle qualité et de répondre aux besoins des gens », indique la vice-présidente de l’Outillerie, Aurélie Chagnon-Lafortune.

Le deuxième volet de la mission de l’Outillerie consiste à développer l’autonomie de ses membres par le partage des savoir-faire. Dans ce but, plusieurs ateliers pratiques ont été organisés au cours des derniers mois.

« Nous avons eu l’occasion d’organiser de beaux ateliers et j’ai eu la chance d’assister à la plupart d’entre eux. Nous avons eu un atelier d’aiguisage de couteau, où on s’est quand même bien amusé à essayer de comprendre comment aiguiser un couteau, ce qui est plus difficile que ça en a l’air. Nous avons aussi fait un atelier d’électricité, où l’un de nos membres a fait un faux mur : on pouvait voir comment ça fonctionne et comment est faite l’électricité dans une maison. C’était super intéressant et les gens ont vraiment apprécié. »

Changer les habitudes

Si l’organisme présente des statistiques encourageantes pour sa première année, l’équipe devra continuer de sensibiliser la population à l’utilisation de la bibliothèque d’objets.

« Je dirais que l’un des défis auquel nous faisons face est que beaucoup de gens sont enthousiastes face à notre projet, mais qu’un gros changement d’habitude doit se faire pour qu’on reste viable. Il y a beaucoup de gens qui ont déjà beaucoup d’outils à la maison, donc ils ne ressentent pas nécessairement le besoin de s’abonner. Il y a aussi des gens qui ont l’habitude d’avoir leurs outils chez eux et qui préfèrent avoir leur propre perceuse afin de toujours l’avoir sous la main. Finalement, c’est un changement d’habitude qui doit se faire si on veut pouvoir réduire notre empreinte environnementale. On ne peut pas tous avoir tout. Ç’a n’a pas de bon sens, autant du côté des matériaux que des déchets et de l’énergie. Nous avons donc espoir qu’à la longue, les gens voient l’Outillerie comme une manière normale de fonctionner, comme il y a beaucoup de gens qui vont régulièrement à la bibliothèque emprunter des livres, parce qu’ils savent très bien qu’ils ne vont les lire qu’une fois. »

Les objectifs de l’Outillerie pour les prochains mois sont de développer l’offre d’ateliers de partage de savoir-faire ainsi que de stabiliser sa situation financière en augmentant le nombre d’abonnés et en lançant une campagne de dons pour permettre aux personnes qui adhèrent à sa mission d’y contribuer.

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