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25 juin 2024

Véronique Bossé - vbosse@medialo.ca

Considérer l’adoption en refuge

Considérer l’adoption en refuge

©Photo gracieuseté – Centre de services animaliers de Rimouski

Deux des quatorze chats qui ont été retrouvés au parc de la Gare.

Le Centre de services animaliers de Rimouski (CSAR) continue de voir son nombre de pensionnaires augmenter. La directrice générale de l’établissement, Jeanne Mercier, rapporte que bien que plusieurs adoptions aient été faites vers la fin mai, le refuge continue de composer avec des abandons et peu d’adoptions.

Le 27 mai dernier, le CSAR indiquait sur sa page Facebook que 14 chats avaient été trouvés dans des boites de carton au parc de la Gare. Quelques jours plus tard, l’une des chattes a donné naissance à trois chatons, portant à 17 le nombre de nouveaux pensionnaires.

« Parmi les quatorze chats, il y avait cinq chatons et les autres adultes sont passés à l’adoption, tandis que les chatons sont partis en famille d’accueil. Ç’a bien été, mais nous avions déjà un surplus. Avec l’article sur la quantité importante de chats disponible à l’adoption, il y a eu beaucoup d’adoption et aussitôt que nous avons été capables de respirer, ces chats sont arrivés, en plus de tous les chatons qui se sont accumulés depuis le début du mois d’avril. Nous en avons tellement, c’est insensé et ça continue d’augmenter. »

Au moment de faire l’entrevue, madame Mercier indiquait que le CSAR avait 60 chatons en familles d’accueil.

« Ç’a coûte vraiment cher. Pendant deux mois, nous devons fournir le lait en poudre, les croquettes, le pâté pour chats, tout le matériel et la litière. Donc par animal, pendant deux mois, ça nous coûte super cher et en plus, quand ils reviennent, on doit donner tous les soins, donc ça nous coûte un bon 500 $ par animal. En multipliant par 60, ça fait un bon montant. »

C’est d’ailleurs pour cette raison que le refuge a mis sur pieds une campagne de financement, l’escouade chaton, afin de récolter au minimum 10 000 $.

« On compte là-dessus pour aller chercher les revenus nécessaires. »

Abandonner 14 chats

Pour en revenir aux chats retrouvés au parc de la Gare, la directrice générale a deux hypothèses sur ce qui a pu arriver.

« Je pense que c’est quelqu’un qui avait tous ces chats dans un appartement et qui s’est fait menacer de devoir quitter le logement en raison du nombre de chats ou encore quelqu’un qui n’avait plus les moyens de s’en occuper. L’une des chattes était gestante, donc probablement que les chats auraient continuer de s’accumuler, puisqu’aucun n’était stérilisé. Je pense que c’est peut-être un manque de revenu. Ce sont des chats qui étaient relativement dans de bonnes conditions, ils n’étaient pas malades, donc ç’a dû être difficile pour la personne de les abandonner. »

Elle ajoute que la personne s’était assurée de faire plusieurs petits trous dans les boites, en plus de les placer dans un coin à l’ombre, près du frigo communautaire. Ainsi, elle aurait fait ce qu’elle pouvait pour s’assurer qu’ils seraient pris en charge rapidement.

« Avec la situation économique, je pense qu’il va y avoir de plus en plus d’abandons, notamment des abandons dans la rue. Les gens ne viendront pas nous porter leurs animaux parce qu’ils sont gênés de le faire. Ils craignent qu’on les juge. Donc, je crois qu’il va continuer à y avoir des abandons et en plus, les gens continuent d’adopter sur Facebook des chats et des chatons gratuits, sans être en mesure de payer les frais vétérinaires qui les accompagnent. Les gens se retrouvent alors avec toute la problématique des chats qui sont non stérilisés. Donc, soit que les chats vont faire pipi partout, ou qu’ils vont se reproduire. Je pense que ça va continuer d’augmenter, si les gens ne se tournent pas davantage vers des adoptions en refuge. »

Notons cependant que des compromis peuvent être faits pour les personnes qui voudraient laisser leurs animaux au refuge, sans avoir nécessairement les moyens de payer les frais d’abandons.  

« Parfois on est conciliant. Si des gens ont plusieurs animaux, il est possible de faire des compromis : on ne les fait pas payer 80 $ par chats, parce qu’on sait que personne ne voudrait payer ce prix. Il est donc possible de prendre une entente de paiement ou de baisser les prix. »

L’onglet Abandon du site internet du CSAR présente la grille tarifaire habituelle. Il y est toutefois indiqué qu’en cas d’abandon, les refuges ne devraient être considérés qu’en dernier recours et qu’il est préférable de trouver directement une nouvelle famille à son animal, par exemple avec son réseau de connaissances.

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