Société
Retour02 avril 2024
Véronique Bossé - vbosse@medialo.ca
La démarche COSMOSS 20 ans plus tard
MOBILISATION
©Photo : Journal Le Laurentien – Véronique Bossé
Les nombreux partenaires de la Démarche COSMOSS.
La Démarche COSMOSS (Communauté ouverte et solidaire, pour un monde outillé, scolarisé et en santé) Bas-Saint-Laurent et ses partenaires ont souligné le 18 mars dernier les 20 ans de ce regroupement d’organisations qui unit ses forces pour mieux prendre soin des enfants et des jeunes du Bas-Saint-Laurent. C’était l’occasion pour COSMOSS de revenir sur son parcours, mais aussi de présenter les avancées des jeunes de la région, ainsi que les défis auxquels ils sont confrontés.
Tout a commencé lorsque la direction de la santé publique du Bas-Saint-Laurent a présenté en septembre 2002 le premier portrait sur la situation des enfants et des jeunes du Bas-Saint-Laurent. Ce portrait exhaustif stipulait que si le Bas-Saint-Laurent était une région riche en possibilités et qu’elle constituait un environnement exceptionnel, que certaines données récoltées y révélaient un contexte de défavorisation socioéconomique important.
« Toutes les études et recherches démontrent que le fait de vivre dans un tel contexte de vulnérabilité est un fort prédicteur de problèmes de santé et de consommation de services, tant au plan de la santé physique qu’au niveau des problèmes d’adaptation sociale », explique la directrice générale de la Démarche COSMOSS, Emma Savard.
Cette situation entraînait des répercussions directes sur le développement des enfants et leur avenir : leur santé, leur scolarité et leur capacité d’adaptation. C’est pour renverser cette tendance que les principaux réseaux ont convenu d’agir en prévention et sur une base collective. Bien que des défis demeurent, la situation des enfants et des jeunes est en amélioration constante et dépasse aujourd’hui la moyenne québécoise sur des indicateurs de développement, notamment le taux de décrochage scolaire et la préparation des tout petits à la maternelle.
Notons entre autres le taux de décrochage scolaire chez les garçons, qui est passé de 25 % en 2000-2001 à 13,8 % en 2019-2020.
« Est-ce que c’est grâce à COSMOSS? On ne peut pas l’affirmer avec certitude, mais il s’est produit quelque chose de fort positif dans la région. Est-ce qu’on serait dans cette situation, si on n’avait pas décidé en tant que région de prendre le taureau par les cornes? On peut se poser la question », estime madame Savard.
Des défis subsistent
Parmi les éléments qui demeurent préoccupants pour COSMOSS, sa directrice générale soulève notamment les enjeux de la sédentarité. Elle rapporte que moins de quatre enfants sur dix, du primaire et du secondaire, atteignent la cible de 60 minutes d’activité physique par jour.
« C’est particulièrement préoccupant pour nos filles adolescentes. C’est la raison pour laquelle on déploie le programme Fillactive dans les écoles secondaires au Bas-Saint-Laurent. »
L’augmentation du temps d’écran et la prévalence des troubles mentaux diagnostiqués chez les tout-petits, les enfants et les adolescents et l’augmentation de la violence dans les relations amoureuses, font aussi partie des préoccupations actuelles de COSMOSS.
« Notre travail n’est pas terminé. Les jeunes font face à de nouveaux défis, la société change, les affecte et ce n’est donc pas le temps de baisser les bras, après 20 ans de mobilisation. En ce sens, pour les 20 ans de COSMOSS, nous avons entrepris un exercice de planification stratégique. Il y a eu des consultations avec nos partenaires dans chaque territoire de MRC et nos partenaires considèrent que COSMOSS est sur son X et que notre mobilisation est toujours pertinente et nécessaire pour le bien des enfants. C’est donc un très bon signal et les partenaires souhaitent renouveler leur engagement pour le développement des jeunes, toujours dans une perspective d’égalité des chances et se disent volontaire pour relever les défis des jeunes d’aujourd’hui. La région va pouvoir continuer de compter sur la mobilisation des différents réseaux pour le bien des enfants de la région. »
Pour lire davantage d’articles, vous pouvez désormais nous suivre sur Twitter et sur LinkedIn!
Commentaires