C’est notamment grâce à la mobilisation des partenaires en éducation, des librairies, des entreprises et du grand public, que la Fondation pour l’alphabétisation a pu remettre en 25 ans, 1,3 million de livres neufs aux enfants de 0 à 12 en milieux défavorisés.

« Les gens achètent des livres neufs dans des librairies, puis les déposent dans une boite à l’effigie de la Fondation, à même la librairie. On récupère tous ces livres à Montréal, on les trie par âge et on les renvoie dans les régions où il y a de la demande. […] Chaque année, il y a toujours plus de dons et nous en sommes bien fiers », indique la porte-parole de la Fondation pour l’alphabétisation, Salomé Corbo.

De nouvelles ressources pour outiller les parents

Comme complément au programme La lecture en cadeau, la Fondation pour l’alphabétisation propose une bonification de son répertoire de ressources qui vise à aider les parents à transmettre la passion pour la lecture et l’écriture à leurs enfants.

Des ajouts ont été apportés afin d’offrir des ressources supplémentaires aux parents d’adolescents, entre autres pour les outiller sur les nouvelles facettes d’internet.

« C’est pour aider les parents à s’aiguiller dans le grand monde d’internet, parce que souvent les jeunes y sont beaucoup plus habiles que leurs parents. Donc il y a des ressources comme ça pour parler des réseaux sociaux et comment bien les utiliser, parce que sur les réseaux sociaux on peut trouver le meilleur comme le pire, mais comme il y a quand même le meilleur et qu’il y a des choses intéressantes, il faut savoir comment s’orienter là-dedans. Il est aussi question de l’intelligence artificielle, donc on cherche à donner aux parents des outils pour comprendre ces nouveaux phénomènes qui n’existaient pas dans notre temps. »

La lecture pour des citoyens libres de leurs choix

La Fondation rappelle que les conséquences liées à un faible niveau de littératie sont nombreuses, d’où la raison de son existence et la tenue de la Journée de l’alphabétisation familiale, le 27 janvier, qui cherche à sensibiliser les familles à l’importance de s’investir pour transmettre l’amour de la lecture aux enfants.

« Il y a des gens qui peuvent avoir un niveau de littératie très faible et très bien gagner leur vie, mais règle générale, quand on a des problèmes en littératie, on n’a pas accès à tous les métiers. On peut aussi avoir de la difficulté à lire des contrats, que ce soit pour une hypothèque ou des assurances, donc on a toujours besoin d’être accompagné. Il est possible de vivre une forme d’ostracisme sociale, c’est-à-dire de se sentir un peu à l’écart des autres. Ça joue sur la santé mentale et la confiance en soi », rapporte madame Corbo.

De ce fait, elle explique que l’objectif de la Fondation n’est pas de s’assurer que les Québécois lisent 20 livres chaque année : « L’idée n’est pas de faire des lecteurs, l’idée c’est de faire des citoyens libres de leurs choix. »

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