Pattes et Poils
Retour14 février 2024
Véronique Bossé - vbosse@medialo.ca
Le grand chien qui a repris confiance
ADOPTION
©Photo : gracieuseté - Jordan Bérubé
Lydia et Jordan s’assurent de donner à Enzo tout l’amour qu’il lui faut.
L’entrepreneur Jordan Bérubé et sa conjointe Lydia Poirier ont adopté en juillet 2021 un grand chien du Centre de services animaliers de Rimouski : Enzo, un Eurohound - un mélange d’alaskan et de pointer - de quatre ans et demi. Décrit par Jordan comme étant la douceur incarnée, Enzo a parcouru un long chemin vers la guérison depuis le jour de son adoption.
Les détails de la vie d’Enzo avant son arrivée au Centre de services animaliers de Rimouski (CSAR) sont plutôt nébuleux.
« De ce que j’ai pu comprendre entre les lignes, ses frères, ses sœurs et lui ont été saisis du milieu où ils étaient, parce qu’ils ne vivaient pas dans des conditions qui leur convenaient », raconte Jordan Bérubé.
S’il n’est pas possible de savoir avec certitude le vécu d’Enzo, le comportement de ce dernier lors de son arrivée à la maison a fait comprendre au couple qu’il n’avait sûrement pas toujours été bien traité par son ancien propriétaire.
« Il faisait beaucoup d’anxiété. Il reculait dès que je faisais un mouvement brusque, comme s’il avait peur que je le frappe. Même chose si je prenais par exemple un manche à balai ou un bâton : il avait peur et reculait. Ce sont toutes sortes de petites choses dans ce genre-là qui nous ont fait comprendre qu’il n’avait sûrement pas vécu beaucoup de belles choses. On le voit encore un peu aujourd’hui. Il a tendance à japper et à grogner lorsqu’il rêve et c’est loin d’être un chien méchant. »
La réaction d’Enzo face à certains éléments les plus communs du monde laisse aussi présumer du genre d’environnement dans lequel il vivait auparavant.
« Il avait quatre ans et demi quand nous l’avons adopté et il n’avait jamais vu d’escalier de sa vie. Il n’avait pas non plus vu de pelouse. Il se roulait dedans et devenait surexcité en en voyant. Quand on croise de gros camions pendant nos marches, il s’arrête parce qu’il a peur. »
S’adapter aux besoins d’Enzo
À son arrivée à la maison, Enzo souffrait d’anxiété, notamment de séparation. Son anxiété était si intense qu’il a déjà réussi à détruire sa cage de métal en écartant les barreaux pour pouvoir en sortir.
« On mettait sa cage dans une autre pièce pour qu’il y dorme la nuit et il pleurait. On a donc déplacé sa cage dans notre chambre et après tout allait bien parce qu’il nous voyait. Ça fait deux ans et demi qu’on s’en occupe en le dorlotant et en lui donnant beaucoup d’amour. Il a commencé à reprendre beaucoup plus confiance en l’humain et il fait maintenant beaucoup moins d’anxiété. Avant, si je partais – même si Lydia était à la maison – il paniquait. Il voulait que je reste. Maintenant, il n’a plus de problème quand je pars. Même que Lydia et moi on peut partir et il est correct. Avant, pour éviter qu’il brise quelque chose à cause de son anxiété, on l’installait dans sa niche isolée, à l’extérieur. En hiver on lui mettait son petit manteau et l’été on s’assurait qu’il avait de l’ombre et de l’eau. Comme ça, il pouvait quand même être heureux, dehors, sans nécessairement faire de l’anxiété. On s’est adapté à lui, justement pour lui offrir une meilleure vie et ça se voit qu’il est reconnaissant. On voit qu’il aime aussi avoir beaucoup d’amour. On dirait qu’il en a manqué quand il était plus jeune. »
©Photo : gracieuseté
Enzo
De bons mots pour le CSAR
Jordan et Lydia ont eux aussi apprécié leur expérience avec le Centre de services animaliers de Rimouski.
« Ç’a super bien été, pour vrai. Quand on est allé les voir, ça s’est fait en plusieurs étapes. On voulait prendre le temps de bien choisir. Finalement, quand on a choisi Enzo, il avait une petite bosse sur sa tête. Probablement qu’il s’était cogné, mais les travailleurs du CSAR sont même venus chez nous pour voir ce qu’il avait. On est allé à leur vétérinaire pour qu’il puisse recevoir les antibiotiques dont il avait besoin. C’était juste du bon service. »
Pour ceux et celles qui songent à adopter, le CSAR met régulièrement à jour sa liste de pensionnaires qui sont disponibles à l’adoption, via sa page Facebook.
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Commentaires
14 février 2024
Steeve
Toutou d'amour qu'il est jolie avec son beau grand sourire. xxxxxxxxxxx Merci pour tout.
14 février 2024
Renée-Claude Belzile
Bravo Jordan et Lydia pour votre geste d'adoption. Encore trop de personnes ne méritent pas de posséder des animaux car ils sont irresponsables et ne savent absolument ce dont un animal a besoin. L'humain étant ce qu'il est, malheureusement trop d'animaux sont abandonnés. J'ai adopté tous mes animaux vivants et décédés et j'encourage un maximum de personnes à choisir cette option. Les abandonnés méritent une deuxième chance, ils n'ont pas choisi ce qui leur arrive, ils ne sont que des victimes des bavures humaines. MERCI À VOUS DEUX pour mes amis les animaux.