Hockey
Retour02 juin 2023
L’histoire de Sidney Crosby
20E ANNIVERSAIRE DU REPÊCHAGE
©Photo : Courtoisie – Michel Germain)
Michel Germain a été témoin des 147 buts inscrits par Sidney Crosby en incluant les séries éliminatoires et le tournoi de la Coupe Memorial de 2005.
Pierre-Luc Chenel | redactionrimouski@medialo.ca
Dans le cadre du 20e anniversaire du repêchage de Sidney Crosby par l’Océanic de Rimouski, le journal Le Laurentien vous présente une série d’articles sur deux semaines relatant le passage d’un des meilleurs joueurs de l’histoire de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). Plusieurs intervenants et anciens coéquipiers ont eu le privilège d’être dans le feu de l’action avec Sidney Crosby et vous relateront leurs souvenirs.
Le 7 juin 2003 au Palais des sports de Val-d'Or, le président du conseil d’administration André Jolicoeur s’avance au micro pour faire l’annonce du premier choix de l’Océanic de Rimouski, le premier au total : « Mister Sidney Crosby ! ».
Pour la première fois de sa courte histoire, l’Océanic avait le premier choix du repêchage de la LHJMQ et sans surprise, l’organisation a jeté son dévolu sur un jeune de 16 ans originaire de Cole Harbour, en Nouvelle-Écosse. Il avait disputé la saison précédente à l'école Shattuck-St.Mary's, au Minnesota.
« Sidney Crosby est né pour être un joueur de hockey d’exception », c’est la phrase qui est revenue le plus souvent de la part des intervenants qui ont côtoyé le 87 à Rimouski entre 2003 et 2005.
Le coup de foudre avec les partisans de l’Océanic a été instantané. Dans les 4 rencontres préparatoires, celui qui portait le numéro 23 avant de le troquer par le fameux 87 pour débuter la saison a récolté 15 points.
Même s’il était le plus jeune joueur de l’équipe, tous les regards étaient tournés vers lui dans les premiers matchs de la saison. Et, il n’a pas déçu !
Lors de son premier match en carrière, contre les Huskies à Rouyn-Noranda, il a marqué les 3 derniers buts de son équipe en 3e période dans une victoire de 4 à 3. Une semaine plus tard, à sa rentrée rimouskoise, dans un Colisée rempli à pleine capacité, il a récolté 5 points. De plus, il a soulevé la foule d’un bond en marquant le but gagnant d’un tir du revers de l’enclave après seulement 9 secondes de jeu en prolongation. L'histoire était en train de s’écrire…
©Photo : Archives – L’Avantage de Rimouski
Lors de son premier match en carrière, contre les Huskies à Rouyn-Noranda, Sidney Crosby a marqué les 3 derniers buts de son équipe en 3e période dans une victoire de 4 à 3.
Un témoin privilégié
« C’était le seul joueur avec lequel il y avait le plus d'inattendu et qui pouvait réaliser l’imprévisible », a avoué la voix radiophonique de l’Océanic depuis 28 ans, Michel Germain.
Les partisans de l’Océanic ont pu entendre les prouesses de Sidney Crosby à la radio grâce à Michel Germain pour les 2 saisons. « Sa grande force était qu’il s’agissait d’un joueur d'échecs au hockey, a-t-il décrit. Il faisait un jeu en pensant de 2 à 3 jeux plus loin et il ne faisait jamais rien pour rien. »
En tant que descripteur, Michel Germain partait sur la route avec les joueurs de l’Océanic et a pu sentir le pouls de l’équipe dans l’autobus lors des saisons 2003-2004 et 2004-2005. Même si Sidney Crosby jouissait d’un statut de joueur d’élite auprès des partisans, il se comportait comme une recrue auprès de ses coéquipiers. « Pour s’asseoir dans l’autobus, il y a une hiérarchie d’âge, a avoué le descripteur. À cause de son statut, il aurait pu s’en aller dans les dernières rangées de l’autobus pour être avec les vétérans, mais il tenait à vivre son hockey junior comme il se doit. »
Michel Germain a été témoin des 147 buts inscrits par Sidney Crosby en incluant les séries éliminatoires et le tournoi de la Coupe Memorial de 2005. Pourtant, la séquence qui lui a coupé le souffle est lorsqu’il a préparé un but de Dany Roussin. « Il était allé chercher une rondelle dans le coin en zone offensive. Le défenseur avait un peu d’avance sur lui et Crosby l’a dépassé. Il faisait face au coin de la patinoire et en prenant la rondelle, du même mouvement, il a fait une passe du revers sur la palette de Dany Roussin, qui a passé entre les patins de 2 joueurs adverses. Le synchronisme était parfait et Crosby lui faisait dos. »
Lorsque le 87 se retrouvait sur la glace, Michel Germain l’avoue, il n’avait pas le choix d’être alerte, puisqu’un jeu spectaculaire pouvait survenir à n’importe quel moment.
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