22 février 2023

Annie Levasseur - alevasseur@medialo.ca

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©collection personnelle Marie-Hélène Voyer - Le Laurentien

La poète et essayiste de Rimouski, Marie-Hélène Voyer.

La professeure de littérature au Cégep de Rimouski est finaliste dans la catégorie « essai » pour son livre « L’habitude des ruines : le sacré de l’oubli et de la laideur au Québec » et dans la catégorie « poésie » pour le recueil « Mouron des champs ».

« Lors du dévoilement, on nous a annoncé que c’était la première fois que quelqu’un était nominé dans deux catégories dans une même année. Je suis abasourdie, étonnée, touchée et reconnaissante. Tout ça en même temps cohabite », exprime Marie-Hélène Voyer.

« L’habitude des ruines : le sacré de l’oubli et de la laideur au Québec » est le troisième ouvrage de la Rimouskoise et « Mouron des champs » le quatrième.

« Ça me touche d’autant plus parce que je les appelle mes livres siamois. Ils ont été écrits en même temps en parallèle pendant la pandémie. Je laissais de côté un livre et je me consacrais à l’autre. Un livre me reposait de l’autre. Ils ont été composés en même temps, même si ce sont deux projets distincts sur des sujets différents », dit-elle.

Marie-Hélène Voyer avait également été finaliste au Prix des libraires du Québec en 2019 pour son premier recueil de poésie « Expo habitat » publié en 2018. La Bicoise d’origine a toujours eu un grand intérêt pour la littérature.

« Je suis d’abord une grande lectrice. Avant 2018, je me suis consacrée à mes études universitaires. J’en suis venue à l’écriture sur le tard. Je dis souvent que c’est peut-être grâce à l’ennui que j’ai développé un intérêt pour la littérature. J’habitais au fin fond de la campagne du Bic, sur une ferme laitière, sans Internet et sans câble. Quand la fin de semaine arrivait, je faisais des provisions de livres », raconte-t-elle.

Le Prix des libraires du Québec est organisé par l’Association des libraires du Québec. La liste des finalistes est soumise à tous les professionnels du Québec qui exercent le métier de libraire. Ils sont appelés à voter pour élire un lauréat par catégorie.

« Pour le Prix des librairies, on ne peut pas soumettre son livre. C’est leur initiative. Les libraires sont les alliés des écrivains. Ultimement, ce sont eux qui défendent nos livres sur la place publique et qui transmettent nos livres aux lecteurs. C’est d’autant plus précieux que ce sont eux-mêmes de grands lecteurs. C’est un prix que je chéris particulièrement. D’être double finaliste est pour moi une grande fierté », indique madame Voyer qui travaille présentement sur deux projets, un recueil et un essai.  

Les 6 lauréats seront dévoilés le 11 mai à l’occasion du gala du Prix des libraires du Québec à Montréal.