Économie
Retour16 janvier 2017
La poursuite de Steckmar retarde un projet de 15 M $
©Photo TC Media - Pierre Michaud
COOPRIX. La Ville de Rimouski est aux prises avec un problème juridique qui pourrait entraver son développement économique, en raison de la poursuite intentée à son endroit par l'ancien propriétaire du centre commercial Place Cooprix.
Le conseil municipal a mandaté Me Yvan Bujold pour agir en son nom dans ce dossier, lundi soir. Ce litige pourrait perturber le projet de construction d'un hôtel de plus de 15 M $ du Groupe Riôtel à Rimouski, sur ce site. Le maire, Marc Parent, a réagi ainsi, à la suite de l'assemblée: « Je ne peux pas commenter un dossier qui est judiciarisé, mais je ne crois pas que le projet de Riôtel soit menacé. »
La directrice générale de Riôtel, Nathalie Blouin, confirme cependant à TC Media que la poursuite de Steckmar est venue perturber la progression du projet de 100 chambres annoncé fin 2012, début 2013. « Oui, on peut dire que cela a causé des délais et que cela en cause encore. À ce stade-ci, nous devrions déjà avoir signé certaines ententes.» Mme Blouin suit le développement de l'affaire avec attention, mais n'a pas montré de signe d'impatience lors de notre entretien.
Dépotoir
L'entreprise Centre commercial Rimouski (CCR) inc., une division de Steckmar appartenant à Arthur H. Steckler, de Montréal, réclame des dommages intérêts de 63 000 $ à la Ville et l'annulation de la transaction de près de 4 M $ confirmée en mai dernier. La Ville achetait alors le grand terrain du 333 boulevard René-Lepage où l'on retrouvait notamment Cooprix pour l'aménager, régulariser les titres de propriété et les revendre aux entreprises concernées, afin de faciliter la construction du projet du Groupe Riôtel à Rimouski, se chiffrant entre 15 M $ et 20 M $. La décontamination étant à la charge du vendeur, CCR a reçu une facture à laquelle elle ne s'attendait pas parce qu'il y aurait déjà eu un dépotoir, dans ce secteur, il y a 60 ans et plus. Le directeur général Claude Périnet, a confirmé que la Ville est maintenant propriétaire, dans les faits, du site de Cooprix, que la décontamination était d'abord évaluée à 450 000$ et qu'elle a couté plus de 1 M $.
Avec Riôtel, une entreprise matanaise, Rimouski viendrait combler une lacune sur le plan de la classification hôtelière pour l'obtention des congrès. L'offre hôtelière n'est pas tout-à-fait à la hauteur des attentes de la demande et un hôtel neuf viendrait ajouter le nombre d'étoiles de Rimouski.
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